• 23 JUIN 15
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    Nutrition et tradition

    Nous sommes ce que nous mangeons, cet axiome pourrait servir de base aux connaissances en nutrition humaine.

    Les anciens, en utilisant des produits du terroir dans la préparation de leurs repas, avaient empiriquement et sur un continuum d’observations transmises de génération en génération, établi les règles d’une alimentation répondant à leurs besoins, sans excès, ni carences exagérées.

    Ainsi s’établissait progressivement une véritable science des aliments, sans que ses responsables aient conscience de la valeur scientifique et physiologique de leurs découvertes gastronomiques.

    Sur le plan alimentaire, aussi, l’identité culturelle l’emporte sur la qualité de notre survie.

    Le phénomène est universel. Qu’il s’agisse des civilisations judéo-chrétienne, islamique, hindouiste et, plus généralement asiatique, mongole, slave, tous les habitants de notre planète, qu’ils tirent leurs ressources alimentaires de la terre, de l’eau des rivières ou de la mer, trouvaient dans les mets qu’ils accommodaient les éléments nutritionnels assurant leur survie. Les matières premières végétales et animales constituaient la base d’une alimentation équilibrée.

    A titre d’exemple, il y a moins d’un siècle, environ 200 produits différents composaient « la matière première alimentaire de base » de l’humanité. Nous les retrouvons dans la confection de plats aussi dissemblables que le couscous, le petit salé aux lentilles, les mets asiatiques, la paella, les spaghettis bolognaise, le Chili con carne, la soupe au pistou, la poule au pot et le navarin d’agneau.

    Depuis des millénaires, tous ces plats traditionnels issus de cultures différentes avaient, et ont toujours, un point commun : l’apport d’une variété de nutriments constructeurs et réparateurs de nos outils cellulaires. En outre, par leur variété et leurs qualités intrinsèques, ces nutriments se complétaient physiologiquement ; cette complémentarité fournissant aux cellules de l’organisme les éléments de renouvellement indispensables à l’économie métabolique.

    Depuis 1918, les circonstances et les diverses péripéties géopolitiques ont provoqué un bouleversement complet de ces habitudes ancestrales. La nourriture est de moins en moins variée et les mets ancestraux sont négligés au profit d’une alimentation déstructurante.

    Sans aborder l’examen des raisons socio-économiques de ce choix, imposé indirectement à nos contemporains par les réseaux hiérarchisés anglo-saxons, nous sommes forcés de constater qu’il marque une rupture culturelle totale avec ce que l’on peut appeler le bon sens alimentaire d’hier, garant du maintien de l’équilibre sanitaire de l’espèce.

    Il ne s’agit pas de se nourrir, ni de vivre comme aux siècles passés, mais plus raisonnablement de s’adapter aux conditions de vie actuelles, en les rendant optimales sur le plan de l’équilibre nutritionnel.

    De nos jours, le consommateur peu au fait des nécessités nutritionnelles se voit offrir dans les grandes surfaces 80 000 références alimentaires, véritable labyrinthe « physio nutritionnel », dont il ignore tout.

    Peut-être est-il temps de proposer un fil d’Ariane à tous ceux qui souhaitent trouver l’issue de ce labyrinthe qui débouchera, enfin, sur une alimentation raisonnable… et raisonnée !

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